Ma grand-mère, cantaloue de son état, disait : « une image vaut 1000 discours ». Mon grand-père, cantalou d’adoption, disait: « tu as ceux qui dépensent 20% de leur CA en marketing et en image, et tu as ceux qui réinvestissent tout pour assurer la pérennité de la filière ». Certains diraient qu’à part être une citation, ça reste un cas général pétri de bons sentiments. Oui. En effet. Pourquoi introduire mon propos de la sorte? Simplement parce qu’au delà de la citation familiale qui passe toujours bien, j’ai dû faire un cas général : faire la moyenne de comportements sur un marché vs mon positionnement / engagement Cantal Direct. Donc un cas général pour comprendre un marché, à ne surtout pas prendre au pied de la lettre : il y a des bouchers qui font mieux que des circuits-courts et d’autres qui font pire que la « mauvaise » grande distribution. Cela étant dit, il y a tout de même des visions et comportements « classiques » dans chacun de ces réseaux de distribution qui nous permettent de faire un mapping simple et de mieux comprendre comment on peut trouver une Côte de Boeuf à 15€ le kg en grande distribution et à 40€ chez le bon boucher de grande ville. Chez Cantal Direct elle est à 27€ le kg, et même si je n’arrive pas encore à en vivre, le jour où les volumes seront au rendez-vous, tout le monde sera content : éleveur, clients et moi !
Quelques précisions importantes à la compréhension de ce mapping:
Je ne suis ni raciste, ni de « préférence nationale » ni de rien qui pourrait se rapprocher d’un quelconque discours politique du moment 😉
Alors pourquoi parler de race? Tout simplement parce que dans chaque terroir de ce monde il y a un type de vache, de boeuf, de moustique… qui font la typicité et l’originalité de celui-ci. Parce que quand on va dans le Cantal, il est plus « naturel » de croiser une Salers qu’une Angus. Parce que la Salers est une race mixte (lait et viande) et rustique ! Ce qui veut dire qu’elle vit bien le climat local : chaud l’été et froid l’hiver. Que pour bien digérer l’herbe grasse des montagnes elle doit avoir un système digestif adapté, que toutes les races n’ont pas !
La provenance, est tout aussi voir plus importante que la race… Je ne m’étendrais pas trop sur le sujet car je vais vous donner un exemple du quotidien que vous pourrez trouver partout autour de vous ! Il est, à mon sens, préférable de privilégier un approvisionnement local (au moins national) que d’importer de la viande, certes moins chère, de Nouvelle-Zélande ou des USA. Combien de fois ai-je vu dans des restaurants à Paris, qui pratiquent de la cuisine dite « Française », des pays d’origine qui font voyager la viande 15 000 km? Aberrant ! Quand on sait que l’impact négatif de la viande, sur son environnement, ne vient pas de la vache elle-même, mais des kilomètres qu’elle parcourt en moyenne.
Une des premières choses que Jeremy Ginhac, l’éleveur avec qui je travaille pour la viande de Salers, m’a dit : « Pour moi, l’alimentation et le bien-être animal ce sont exactement les mêmes choses« . Pas tort le Ginhac ! L’Être Humain qui est aussi un mammifère (doté d’une âme, n’en déplaise à nos amis antispécistes) se définit aussi par ce qu’il mange. Comprenons: il vaut mieux, pour nos vaches, de l’herbe grasse des montagnes (l’été) et des fourrages et céréales de la ferme (l’hiver) que des substituts alimentaires enrichis avec je ne sais quel soja du Brésil, toute l’année ! Cela vaut aussi pour nos amis « Les nouveaux fermiers » qui vendent des substituts végétaux aux humains avec une liste d’ingrédients long comme la queue d’une vieille vache (sans compter les E et additifs) et qui, pour certains, font 3 fois le tour de la planète avant d’arriver dans nos assiettes !
J’ai engrangé une sorte d’obsession pour les éleveurs pour, qu’à mon niveau, je puisse être fier de la reconnaissance qu’ils peuvent tirer de leur travail : retours clients et juste rémunération afin de pouvoir vivre dignement de son travail ✊ La famille Ginhac qui me fournit de sublimes génisses de boucherie, gagne 30% mieux sa vie en la vendant à Cantal Direct ! 30%, c’est énorme ? Oui et non. Il y a le prix de la qualité, de l’élevage en Montagne, de l’alimentation naturelle… et pour l’autre moitié de ce 30%, il y a ce que j’appelle le « coussin » de l’éleveur : de quoi faire face à une sécheresse, à une invasion de rats-taupiers, à un bloquage de militants végan ou antispeciste… ou à la pluie qui continue de tomber en juillet et qui empêche la récolte de fourrages
Sachant tout cela, vous devriez vous dire que, pour mes clients particuliers, le prix de vente devrait être plus élevé que dans n’importe quel autre réseau ? Et bien non ! C’est l’avantage d’un circuit-court dont je suis le seul « intermédiaire » (je préférerais parler de « valorisateur ») : à qualité de viande égale, même en achetant plus cher en amont, le consommateur achète moins cher chez Cantal Direct que dans un autre réseau. Pourquoi ? Parce qu’il n’y a pas de « bouffeur de marge » à chaque étape de transformation de la viande 😉
Je préfèrerais toujours être du côté de l’éleveur qui se bat pour son savoir-faire, et pour la survie de son exploitation, plutôt que du côté d’un Xavier Niel qui financera de la désinformation sur l’élevage dans l’objectif de faire exploser son business de « viandes végétales ». On comprend mieux le montant de ses campagnes de com’ quand on voit la montagne de rentabilité de ce nouveau business. Faire du pognon, oui ; en faisant des campagnes de désinformations avec les H. Clément et consorts et sur le dos des éleveurs, non !
Alors d’accord, ça fait très café du commerce cette conclusion, mais j’assume en être un pilier 😉
Je tiens à préciser que Cantal Direct est une excellente option pour vous, si les sujets qui viennent d’être abordés ont de l’importance pour vous ! Mais il existe aussi, sans doute à côté de chez vous, des gens qui ont aussi cette philosophie et qui vous permettront de consommer en accord avec vos valeurs ✊
« On va se retrouver avec de la concurrence d’usages dans le budget des ménages »📣 Intervention récente de Jean-Marc Janconvico fondateur
Quand on parle d’élevage intensif, tout le monde sait de quoi il s’agit. Beaucoup moins quand on parle d’élevage extensif, pourtant
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Une réponse
😉 il aura compris mon clins d’œil !
Très bon blog pas de blabla .
A tous les clients ,
A bat la merde industrielle !